Comme vous l’avez constaté, le dialogue entre notre Administration et les Organisations Syndicales a été quelque peu mouvementé ces dernières semaines. De grands changements sont en cours et dans le cadre de notre Intersyndicale, nous souhaitons défendre les droits des agents et faire en sorte que ces transformations soient acceptables pour tous, sans remettre en cause les grands principes du service public.

La FSU s’est toujours positionnée pour mettre en avant le travail de chacun sur le terrain, rappeler la nécessité de maintenir un service public dans notre département, et trouver des compromis.

Nous le défendons depuis toujours, une Collectivité n‘existe que par les agents qui la font vivre. En clair, sans nous au quotidien, pas de Collectivité.

Depuis plusieurs mois, nous dénonçons aussi des procédés que l’on trouve agressifs, et qui mettent en difficultés beaucoup de nos collègues. Certes, lors du dernier CST, un élu nous a expliqué qu’il y avait des choses positives et que nous faisions de certaines situations d’agents et de services, une généralité, et que cela ne représente pas la majorité.

Alors qu’en est-il quand même de la présence de nombreux agents dans la cour du château il y a quelques semaines, venus dénoncer à la fois leurs conditions d’exercice de leurs missions et la dégradation massive du service rendu au public ?  Que s’est-il passé depuis ? Au-delà des exercices de communication de chacun ?

Voici un symptôme de la maladie de notre dialogue social, car ce genre de discours montre toute la défiance à l’égard des informations émanant des représentants du personnel, et in fine des agents.

Car oui, tant mieux si des choses fonctionnent,  mais notre rôle est de faire en sorte que tout fonctionne, et on ne peut pas négocier sur le bien être des agents et sur le service rendu au public, et de se dire qu’au pire…quelques-uns resterons sur le carreau…

Alors oui, nous avons voté contre tous les dossiers au dernier CST pour montrer notre colère et faire réagir notre Présidente.

Une nouvelle rencontre a eu lieu le mercredi 3 Avril avec notre Administration et nous avons demandé en urgence l’établissement d’une charte commune de fonctionnement sur notre Dialogue Social et enfin instaurer un vrai plan d’action.

Un nouveau CST s’est tenu le vendredi 5 Avril, ou nous avons validé l’ensemble des dossiers, sauf la prime inflation, car selon nous des efforts supplémentaires étaient tout à fait envisageables.

Voici ce que la FSU va défendre pour les mois à venir :

• Les fonctionnaires ne sont pas des agents kleenex. C’est un ressenti sur le terrain, avec les gels de postes, les non remplacements, les informations contradictoires qui ne font que renforcer ce sentiment d’inutilité, de précarité  et de déconsidération, tant pour les usagers que les agents. Au final nous serions tous remplaçables et inter changeables, sans spécificité. Il y a une différence entre le souhait d’un agent d’évoluer dans la Collectivité et ceux qui aiment ce qu’ils font et souhaitent continuer leurs missions, avec des moyens.
• Nous, agents du Conseil Départemental, ne sommes pas le problème mais au contraire nous sommes la solution. On constate que quand il y a des difficultés, les agents deviennent la variable d’ajustement, ce qui est insupportable. Nous devons travailler pour trouver d’autres stratégies que cette vision un peu trop simpliste et à terme catastrophique pour notre Collectivité.
• Pas de libéralisation de notre Collectivité : tous les termes employés ces derniers mois questionnent : les process, les managers, les facilitateurs, les deadlines… Bref un service public n’est pas une entreprise privée, nous sommes au service de la population et des personnes les plus précaires, les objectifs ne sont pas les mêmes, ne perdons pas cela de vue.
• NON nous ne sommes pas des conservateurs idéologiques : Depuis deux ans nous défendons l’idée que des évolutions sont nécessaires pour que puisse continuer à vivre notre Collectivité. Nous avons tous conscience que les Départements et leur pérennité sont en danger. Nous nous sommes positionnés pour travailler avec notre Administration, mais il s’agira désormais d’être entendu et de ne plus avoir le sentiment que les choix sont déjà faits, derrière un dialogue social de façade.

Les prochains mois seront déterminants quant à la réalité de la mise en place d’un dialogue social vrai et collaboratif.

Nous devons mettre en commun notre énergie pour l’ensemble du personnel du Département et pour la population creusoise. Nous sommes ouvert mais vigilants quant aux impacts et aux conséquences des décisions qui seront prises. Nous vous tiendrons informés des avancées s’il en est, et des éventuelles difficultés rencontrées,

Et nous comptons sur vous pour être force de propositions à nos côtés.

Nous avons besoin des uns et des autres pour faire vivre notre Collectivité.